Dans le contexte d’un réseau de chaleur urbain regroupant plusieurs dizaines de sous-stations, l’exploitant était confronté à un défi courant mais difficile à adresser : des températures de retour trop élevées, provenant d’un nombre réduit de sites, nuisaient à l’efficacité de l’ensemble du réseau. Faute d’outils de diagnostic intelligent, ces sous-stations problématiques restaient invisibles dans la masse de données, entraînant une surconsommation énergétique, des pertes thermiques accrues et une pression inutile sur les générateurs de chaleur.
Sur un réseau de chaleur de grande taille, chaque sous-station joue un rôle dans l’équilibre thermique global. Mais en pratique, seule une minorité d’entre elles est à l’origine des dérives les plus pénalisantes (retour trop chaud, cycles erratiques, sous-utilisation, etc.). Le manque de visibilité opérationnelle et le temps limité des équipes rendent difficile l’identification des sous-stations réellement problématiques, ce qui entraîne :
- Une température de retour moyenne trop élevée
- Des pertes thermiques importantes dans les réseaux
- Une baisse d’efficacité des unités de production (condensation, cogénération, Coefficient de performance [COP])
- Une impossibilité d’absorber de nouveaux raccordements sans renforcer les infrastructures
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Dyneo connecte l’ensemble des sous-stations à une suite d'algorithmes dédié à l’analyse continue des performances thermiques et hydrauliques. Ce système permet de :
- Analyser finement le comportement hydraulique de chaque point de livraison (températures de retour, puissances appelées, dynamiques de relance, etc.)
- Comparer les sous-stations, en fonction de l’état réel du réseau et non d’un modèle théorique
- Identifier les dérives de fonctionnement : boucles chaudes, vannes bloquées, régulations mal paramétrées…
- Prioriser les anomalies en fonction de leur impact sur la température de retour globale
- Générer automatiquement des listes d’intervention.
Ce dispositif transforme la gestion des réseaux complexes en une démarche pilotée par les données, orientée vers les résultats.
Un enjeu stratégique pour les grands réseaux
Dans un réseau comprenant plusieurs centaines, voire milliers de sous-stations, chaque degré évité sur la température de retour représente plusieurs milliers de francs économisés chaque année. C’est également un levier majeur pour garantir la performance des moyens de production (rendement, capacité disponible) et maîtriser les coûts d’exploitation.
Sans système de priorisation automatisée, ces potentiels d’amélioration restent largement inexploités.
Une approche opérationnelle, à fort levier
Dyneo permet aux exploitants de basculer d’un mode curatif à une gestion proactive de la performance thermique. Contrairement aux méthodes de suivi par feuille de calcul ou analyse ponctuelle, la plateforme s’appuie sur des données mesurées en continu. Cela permet de détecter des anomalies en quelques heures, sur la base de signaux réels, plutôt que par écart à un état de référence souvent obsolète.
Des résultats observés sur des dizaines de sous-stations : jusqu’à 20 °C de réduction sur la température de retour pour certaines sous-stations identifiées comme critiques.
Mais aussi:
- Réduction globale de 10 à 15 °C de la température de retour réseau, améliorant l’efficacité de la production
- Réduction des pertes thermiques de 8 à 15 %, selon la configuration réseau
- Gain de temps opérationnel : les équipes se concentrent sur les 20 % de sous-stations responsables de 80 % des pertes
- Capacité à intégrer de nouveaux clients sans travaux d’extension, grâce à la libération de puissance
- Mise en conformité avec les exigences un réseau qualifié d'efficace selon les critères européens (EED).
